Job:7
Seeker Overlay ON
*
L '
homme n '
a-t-il pas sur la terre un temps d é
sign é,
et ses jours ne sont-ils pas comme ceux d '
un mercenaire ?
*
Comme un esclave ,
il soupire apr è
s l '
ombre ,
et ,
comme un mercenaire ,
il attend son salaire .
*
Ainsi j '
ai re ç
u en partage des mois de d é
ception ,
et l '
on m '
a assign é
des nuits de fatigue .
*
Si je suis couch é,
je dis :
Quand me l è
verai-je ?
Quand finira la nuit ?
Et je suis rassasi é
d '
inqui é
tudes jusqu '
au point du jour .
*
Ma chair est couverte de vermine et d 'é
cailles terreuses ;
ma peau se crevasse et coule .
*
Mes jours ont pass é
plus l é
gers que la navette du tisserand ,
et ils se consument sans espoir .
*
Consid è
re que ma vie est un souffle ,
et que mon oeil ne reverra plus le bonheur .
*
L 'œ
il qui me voit ,
ne m '
apercevra plus ;
tes yeux me chercheront ,
et je ne serai plus .
*
La nu é
e se dissipe et s '
en va ,
ainsi celui qui descend aux enfers n '
en remontera pas .
*
Il ne reviendra plus dans sa maison ,
et son lieu ne le reconna î
tra plus .
*
C '
est pourquoi ,
je ne retiendrai point ma bouche ,
je parlerai dans la d é
tresse de mon esprit ,
je me plaindrai dans l '
amertume de mon â
me .
*
Suis-je une mer ?
Suis-je un monstre marin ,
pour que tu poses autour de moi une garde ?
*
Quand je dis :
Mon lit me consolera ;
ma couche me soulagera de ma peine ;
*
Alors ,
tu me terrifies par des songes ,
et tu m 'é
pouvantes par des visions .
*
Ainsi j '
aime mieux é
touffer ,
j '
aime mieux mourir que conserver mes os .
*
Je suis ennuy é
de la vie .
Je ne vivrai pas toujours .
Retire-toi de moi ,
car mes jours sont un souffle .
*
Qu '
est-ce que l '
homme pour que tu en fasses un si grand cas ,
pour que tu prennes garde à
lui ?
*
Pour que tu l '
inspectes tous les matins ,
pour que tu le scrutes à
chaque instant ?
*
Quand finiras-tu de me regarder ?
Ne me l â
cheras-tu pas ,
pour que j '
avale ma salive ?
*
Si j '
ai p é
ch é,
que t '
ai-je fait , à
toi , ô
Conservateur des hommes !
Pourquoi m '
as-tu mis en butte à
tes coups ,
et suis-je à
charge à
moi-m ê
me ?
*
Et pourquoi ne pardonnes-tu pas mon p é
ch é,
et ne fais-tu pas dispara î
tre mon iniquit é?
Car je vais maintenant me coucher dans la poussi è
re ;
tu me chercheras ,
et je ne serai plus .